Les Éditions L’Interligne

Les Éditions L'Interligne où le patrimoine se livre entre les lignes
« Les Éditions L’Interligne où le patrimoine se livre entre les lignes », [199-?]. Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Les Éditions L’Interligne (C86), M88-31/2a.

Les Éditions L’Interligne voient le jour en 1981, à Ottawa, afin de pallier l’absence de maison d’éditions d’expression française dans la capitale.  Elles publient depuis « une quinzaine de titres par année[1] ». À ses débuts, la maison publiait principalement des ouvrages historiques ou relatifs au patrimoine franco-ontarien. Depuis 1997, elle s’oriente davantage vers la fiction.

Les Éditions L’Interligne publient des auteurs canadiens-français tout en accordant la priorité aux auteurs franco-ontariens ainsi qu’à ceux de la région de l’Outaouais. Le mandat de la maison est d’être « un phare de la scène littéraire canadienne » et de « contribuer activement au développement de la francophonie en milieu minoritaire, qui ne cesse de se renouveler, de croître et de s’épanouir[2]. »

Les Éditions L’Interligne ont d’abord été créées pour assurer la publication de la revue Liaison bulletin d’information pour l’organisme Théâtre Action, créé en 1978. En 1981, Liaison diversifie son contenu qu’elle étend à la chanson, la poésie et la littérature, ainsi qu’aux arts visuels. Les Éditions L’Interligne naissent donc à ce moment-là pour « donner une structure officielle à la revue Liaison [3] ». denise truax assume alors la direction et ce jusqu’en 1982. À la fin de son mandat, elle sera remplacée par Fernan Carrière qui sera directeur des Éditions de L’Interligne et de Liaison de 1983 à 1987. Le prochain directeur, Paul-François Sylvestre sera en poste dix ans, soit de 1987 à 1997.

Dès sa création le mandat de la maison est de « publier des ouvrages franco-ontariens[4] », de « faire connaître l’actualité culturelle ainsi que la créativité artistique qui caractérisent l’Ontario français, […] [et de] mettre en valeur le patrimoine culturel et historique des Franco-Ontariens et Franco-Ontariennes[5] ». Les Éditions L’Interligne organisent également des ateliers d’écriture dans la communauté d’Ottawa, dont des ateliers de formation en journalisme.

Page un du manuscrit Bactéries, premier acte « Ella » [1998], qui deviendra le roman Tombeaux publié aux Éditions L'Interligne en 1999.

L’année 1983 marque la première publication livresque de L’Interligne avec « l’anti-photoroman » Lafortune et Lachance. Par la suite, on y publie un guide touristique de l’Ontario français, La Carte du parfait petit touriste en Ontario français, en 1984.

Sous la direction de Stefan Psenak, qui assume la direction en 1997, L’Interligne modifie son mandat de publication et délaisse sa partialité pour les ouvrages historiques et identitaires touchant au patrimoine franco-ontarien tels les biographies, les mémoires, les romans historiques et les historiographies. Plusieurs ouvrages de fiction paraissent donc en 1997 et signalent clairement la visée artistique et esthétique plus large de la maison. Arash Mohtashami-Maali (2003) et Suzanne Richard (2009) poursuivent ce travail.

Dans les décennies qui suivent la création de l’Interligne, de nouvelles maisons d’édition voient le jour en Ontario français : Vermillon (1982),  les Éditions du Gref (1987), le Nordir (1988), les Éditions David (1993), les Éditions du Chardon bleu (1994) et les Éditions Cantinales (1995).


[1] Les Éditions l’Interligne, « Historique et mandat », À propos, [en ligne] http://interligne.ca/index.cfm.

[2] Les Éditions l’Interligne, Catalogue général 2012-2013, [en ligne] http://interligne.ca/documents/catalogue-general_2012-2013.pdf

[3] CRCCF, « Les publications et les activités des Éditions L’Interligne », La présence française en Ontario : 1610, passeport pour 2010, [en ligne] http://www.crccf.uottawa.ca/passeport/II/A2a/IIA2a02-3-1-5.html

[4] Ibid.

[5] Dossiers administratifs CRCCF, fonds d’archives, Fonds Les Éditions L’Interligne (C86).