Le livre blanc de l’édition française : 2ème partie

Après une première partie consacrée à l’avenir de l’écrivain dans une émission précédente, Michel POLAC et Michel VIANEY proposent ce mois ci de se pencher sur l’avenir du livre, à travers l’exposition des choix culturels et commerciaux des éditeurs.- Dans un débat organisé pour l’occasion, Robert MASSIN des éditions Gallimard rappelle l’importance du livre. L’éditeur libraire Pierre BERES et Georges BELMONT, des éditions Laffont, s’interpellent sur la question du marketing fait autour des livres.- Dans une enquête constituée d’interviews, des professionnels du livre donnent leurs points de vue croisés sur leur rôle dans la chaîne de distribution du livre.Sur le thème de la publicité et du marketing, Etienne LALOU, directeur littéraire aux éditions Flammarion, rappelle les objectifs de l’éditeur. Claude GALLIMARD, des éditions Gallimard dit ne pas prédire les « succès ». Paul FLAMAND, directeur des éditions du Seuil rappelle que les écrivains ne sont pas une marque. Etienne LALOU confirme avec le cas de Françoise Sagan choisie par le public. Si le livre ne se vend pas, il est effectivement abandonné. M. FLAMAND rappelle la particularité de ce « bien de consommation » de nature culturelle. Alba de CESPEDES, écrivain et membre d’une société d’auteurs, confirme qu’on ne « lance » pas un livre comme on lance un autre produit. Georges BALMONT raconte la publicité faite pour le livre « Papillon ». Claude DALLA TORRE, attachée de presse, parle de la communication faite autour des auteurs connus ou inconnus. Il est question du rôle des critiques : Marcel JOUHANDEAU, écrivain, dédicace son livre au critique littéraire Robert Kanters. Robert KANTERS parle de son rôle. Pour Claude GALLIMARD il faut surtout que le public suive les suggestions qui leur sont faites. Robert KANTERS revient sur la fonction presque pédagogique du critique, en aucun cas un rôle commercial. Georges BELMONT des éditions Laffont conteste. Roger GRENIER, écrivain qui a assuré la rubrique littéraire de nombreux journaux relativise la position du journaliste. Paul FLAMAND regrette le manque de place faite aux livres.Il est enfin question de la crise des bibliothèques municipales, de la lecture publique en France et de la distribution en librairie. Jean Baptiste DAELMAN, libraire à Compiègne parle du métier qui doit être pratiqué de manière professionnelle et passionnée pour être efficace. Etienne LALOU, éditeur est pour la grande distribution du livre.Sur le prix du livre et la mise au pilon rapide en cas d’insuccès, les éditeurs Claude GALLIMARD et Paul FLAMAND s’expliquent.Conclusion de Michel POLAC sur l’hypothèse d’une politique culturelle qui favoriserait les bibliothèques et les lecteurs.


  • Intervieweur(s) : Michel Polac
  • Date de l'entrevue : 15 mars 1970
  • Lieu de l'entrevue :
  • Format : Vidéo
  • Disponibilité : En ligne

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