- Date(s) : 1853-1946
- Lieu : Bibliothèque de Genève (BCU)
- Cote : CH BGE Ms. fr. 5401-5420, inventaire : catalogue dactylographié 28, f. 177-212.
Description physique
1.1 ml.
Description du contenu
Correspondance, archives de la maison d’édition Eggimann, collections de dessins, généalogie de la famille Roy d’Agier (ascendance maternelle). Cet ensemble comprend des documents aussi variés que les contrats et correspondances avec auteurs et illustrateurs, devis d’édition et de fabrication, inventaires, prospectus, catalogues, maquettes, contrats et baux relatifs aux différentes maisons dirigées par Eggimann. Particulièrement remarquable est la collection de dessins originaux d’artistes genevois réunie par l’éditeur pour l’illustration de ses livres.
Remarque : Originaire de la commune bernoise de Gondiswil, Charles-Jean Eggimann est né à Orbe le 2 août 1863, fils de Samuel et de Jeanne-Louise-Suzanne Roy d'Agiez. Avec ses parents et son frère cadet Auguste, il vit dans la propriété du colonel et conseiller national Pierre-Charles-Edouard Bontemps dont la vaste bibliothèque ne devait pas tarder à devenir son lieu de prédilection. Obligé d'interrompre ses études à la suite de circonstances familiales, Charles Eggiman part pour Paris à l'âge de quinze ans : il y pratique un peu tous les métiers avant de revenir en Suisse où il se fait une situation dans l'administration des douanes, puis dans les chemins de fer. Mais, répondant à l'appel de l'artiste qui sommeille en lui, Eggimann lâche la fonction publique et la sécurité qu'elle offre pour se lancer, à Genève, dans la librairie et l'édition. Le 16 mars 1904, il épouse Adèle Bouvier, fille de l'éminent prédicateur et théologien genevois Auguste Bouvier, soeur de Bernard Bouvier, l'éditeur d'Amiel. Très cultivée, Adèle Bouvier s'intéressait autant à la littérature qu'à l'art. Elle sera pour son mari une compagne incomparable, l'épaulant de son intelligente bonté et de son caractère équilibré durant les années tragiques des deux guerres mondiales. En effet, aussitôt après son mariage, Eggimann s'est installé à Paris où il a racheté une maison d'édition d'art et d'architecture à laquelle il donne un essor remarquable. Ayant dû renoncer à éditer des ouvrages de luxe à la suite de la Grande Guerre, il se replie sur la librairie ancienne : il animera successivement, rue de Seine puis rue Bonaparte, deux boutiques de livres anciens, dessins et autographes qui comptaient parmi les meilleures de la capitale française. En 1938, Eggimann met un terme à son activité; il passe les années de guerre à Montauban, et meurt à Paris en février 1948. Devenu citoyen français, il était chevalier de la Légion d'honneur". [Corinne Chevrot, 1982]